CHOC ANAPHYLACTIQUE

Le risque de récidive à court terme impose une surveillance en réanimation.


Diagnostic

- contexte évocateur : administration d'un médicament, d'un produit de contraste,...
- état de choc chaud (diminution TA, augmentation RC, pouls filant) , pas de marbrure, extrémités plutôt chaudes, érythème diffus
- signes associés (non constants) : bronchospasme, oedème laryngé (+ face et paupières), stridor, rhinite, urticaire, digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée sanglante).

Diagnostic différentiel
- choc vagal
- choc septique
- choc cardiogénique
- hypoglycémie
- mastocytose systémique (caractère récurrent)
- intoxication scromboïde
- oedème angioneurotique héréditaire ou acquis
Chez le patient sous ventilation mécanique :
- crise d’asthme
- pneumothorax
- intubation sélective bronchique
- embolie pulmonaire
- obstruction de la sonde

Facteurs de gravité :
- prise de b-bloquants
- inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine
- comorbidtés

Traitement
- arrêt de toute perfusion en cours
- mise en décubitus dorsal, les jambes surélevées
- injection d'adrénaline : 0,5 à 1 mg sc, avec la rinçure de la seringue dans 10 ml NaCl 0,9 % en IV directe (sinon 1 mg à répéter en iv toutes les 5 min jusqu'à TA satisfaisante)
NB : céphalées, pâleur, agitation = effets secondaires attendus de l'adrénaline
- remplissage vasculaire : expanseurs, NaCl 0,9 %
- oxygénothérapie
- corticothérapie : 125 mg SolumédrolR i.v. (indispensable en cas d'oedème laryngé)
- surveillance en réanimation pendant au moins 12 h (risque de récidive).

Prévention
Dans certaines situations, le médicament pourra être réadministré sous surveillance intensive dans le cadre d'une procédure de désensibilisation ( pour le carboplatine : schéma d’administration du carboplatine en cas d’allergie )