CYSTITE HEMORRAGIQUE



Principales causes


  - cystite bactérienne banale
  - chimiothérapie : cyclophosphamide, ifosfamide (via un catabolite, l'acroléine), survenant précocement après l'administration du cytostatique (1 à 3 jours)
  - greffe de moelle osseuse : polyomavirus BK, adénovirus, survenant tardivement après la greffe ( 25 jours en moyenne, entre une et 18 semaines en intervalle)
  - radiothérapie
  - se méfier des troubles de coagulation facilitateurs (thrombopénie) et d'un cancer vésical méconnu sous-jacent
Tableau clinique

  - hématurie
  - caillottage vésical avec rétention urinaire
  - douleurs : cystalgies
  - choc hémorragique


Prévention
(en cas de traitement par cyclophosphamide ou ifosfamide) : plusieurs méthodes :        

  - hyperhydratation agressive : obtenir une diurèse d'au moins 200 ml/h
  - irrigation vésicale : à raison de 1 l de NaCl 0,9 % par heure via une sonde urinaire à 3 voies
    jusqu'à 24 h après la fin du traitement
  - UromitexanR (mesna) : 100 à 160 % de la dose de cyclophosphamide ou d'ifosfamide en
    commençant à t 0 et en fractionnant toutes les 3 à 4 h 3 ou 4 x ou en faisant un bolus (20 à 40 %
    DT) à t 0 puis infusion continue sur 24 h


Traitement

  - corriger les éventuels troubles de coagulation
  - en cas d'origine virale : discuter cédofovir (HPMPC) 5 mg/kg à infuser en 1 h
  - lavage vésicaux : cf supra
  - diurèse forcée : cf supra
  - reprise mesna (?)
  - cautérisation par voie cytoscopique, coagulation par instillation de formol ou de solution à 1% d'alun
  - en dernier recours : envisager cystectomie