ALIMENTATION PARENTERALE



Indications

        limitées aux contre-indications de la voie entérale qui doit être favorisée en réanimation pour prévenir la
        translocation bactérienne et le syndrome de défaillance multiviscérale.


Instauration

  - l'alimentation parentérale ne sera jamais instaurée en urgence
  - il faudra adapter la prescription aux besoins individualisés du patient, en tenant compte des
    caractéristiques de sa maladie
  - il faudra tenir compte des apports des autres voies intraveineuses et les intégrer dans la prescription
    (cf perfusion de glucosé)


Points pratiques

- l'alimentation parentérale s'administre, avec les plus grandes précautions de stérilité, à l'aide d'un cathéter veineux central réservé à ce seul usage

- l'alimentation parentérale ne doit jamais être interrompue sans relais par une perfusion de glucosé 5% (risque majeur d'hypoglycémie)

- la tolérance glucidique doit être régulièrement évaluée par glucométrie (surtout en situation aiguë) et des suppléments d'insuline administrés en cas d'hyperglycémie

- chez le malade sous ventilation artificielle, les apports glucidiques doivent être réduits (augmentation de la surcharge en CO2)

- les infections de cathéter avec risque de greffes septiques sont un danger permanent (! se méfier des candidémies)

- étant toujours associée à un apport hydrique important, l'alimentation parentérale peut décompenser une insuffisance cardiaque

- si l'alimentation parentérale est administrée de façon prolongée en continu, il y a risque de développement d'un ictère hépatique dans un contexte de stéatose et de cholostase

- l'apport iv d'albumine sera évité pour les raisons suivantes : risque d'hypervolémie aiguë chez des patients surhydratés, diminution des taux sanguins en calcium ionisé (avec dépression myocardique secondaire) et surtout suppression de la production endogène d'albumine.


Suppléments
DipeptivenR (dimères de glutamine):
- associé à une réduction du taux de complications et de la durée de séjour à l'USI
- posologie : maximum deux flacons par jour par voie i.v., pendant maximum cinq jours consécutifs
- remboursement autorisé en Belgique en postopératoire après exérèse d'un cancer digestif (y compris pancréatique)