PNEUMOTHORAX


Classification
1. spontané
- primaire (jeune fumeur longiligne)
- secondaire : essentiellement BPCO; rarement asthme, fibroses pulmonaires, histiocytose, lymphangiomyomatose, cancer, cavités pulmonaires, ...
2. traumatique
dont iatrogène

Tableau clinique
- douleurs thoraciques brutales, dyspnée de degré très variable
- signes de gravité : admission en réanimation
* insuffisance respiratoire aiguë : dyspnée intense, polypnée, cyanose
* compression : turgescence jugulaire, pouls paradoxal, distension thoracique, emphysème sous-cutané
* hémopneumothorax : pâleur, soif, tachycardie, hypotension artérielle, pouls filant

Diagnostic
radiographie de thorax
* en inspiration seule dans un premier temps
* en expiration forcée seulement si normale en inspiration
signes de gravité : signes de compression, pneumothorax bilatéral, bride, niveau liquide,anomalie du parenchyme sous-jacent

Traitement
1) en ambulatoire : le plus souvent limité aux cas de pneumothorax spontané primaire
- expectative : si modéré (<25%) et asymptomatique (résolution spontanée à raison de 1,25% par jour)
- aspiration simple, éventuellement drainage ambulatoire avec valve d'Heinlich valve antireflux)

2) en hospitalisation : en cas d'échec du traitement ambulatoire (réexpansion incomplète) ou de pneumothorax sévère avec signes de gravité
- drainage chirurgical : tube de 20-24 Fr dans le 4-5e espace intercostal avec aspiration en pression négative (-10 à -20 cc H2O) jusqu'à réexpansion complète et disparition de la fuite (arrêt du bullage) pendant 24 à 48h
- pleurodèse : par 5 g de talc de Luzénac par le drain après réexpansion complète (technique : cf épanchement pleural)
- chirurgie (bullectomie apicale avec pleurectomie ou abrasation pleurale apicale) ou thorascopie (électrocoagulation, laser ou agrafage) en cas de fuite persistante après 7-10 jours, de non réexpansion sous drainage, de pneumothorax bilatéral, de récidive, d'hémothorax, d'énormes bulles, de pneumothorax sous tension.